Défense de la laïcité au sein de l'université et procédure face à la calomnie de sa hiérarchie
Tenir et rester déterminé face aux calomnies de sa propre hierarchie et à l'injustice des calomnies.
Depuis plus de dix ans, Samuel Mayol incarne une défense ferme et lucide de la laïcité au sein de l’université. En tant que directeur de l’IUT de Sorbonne Paris-Nord, il identifie dès 2012 des atteintes sérieuses au principe de neutralité, confirmées par un rapport de l’Inspection générale en 2015. Son engagement lui vaut menaces, agressions physiques et une campagne calomnieuse orchestrée par sa hiérarchie.
Faussement accusé d’avoir introduit des tapis de prière pour discréditer une association étudiante, il est suspendu et banni du campus. La procédure disciplinaire est finalement délocalisée à Bordeaux, où il est entièrement blanchi en 2016. La justice administrative confirme peu après que sa suspension était injustifiée.
En 2021, malgré sa réhabilitation publique, un tweet émis par le compte Panamza ravive ces accusations. Son auteur, Hicham Hamza, le désigne comme franc-maçon et l’accuse une nouvelle fois d’avoir simulé une dérive religieuse. Fort de ce passif, M. Mayol engage une plainte pour diffamation publique.
Le poids financiers d'une procédure lourde : l'un des enjeux clé de la mission de l'AD3L.
Le 28 mars 2024, le tribunal correctionnel de Paris le reconnaît victime, et condamne Hicham Hamza à 3 500 € au total. Toutefois, les frais d’avocat engagés par M. Mayol sont bien plus importants et une grande partie réglés sur ses fonds propres et l’aide d’un proche.
Condamnation des agresseurs, réhabilitation de Samuel Mayol : satisfaction et soulagement.
l’AD3L considère que M. Mayol est attaqué en raison de son engagement républicain et laïque. Elle lui accorde une somme complémentaire, et propose une mobilisation plus large auprès de ses partenaires et du public pour réunir les fonds restants dû.
Le comité d’éthique, réuni le 25 avril 2024, approuve la démarche et suggère qu’à l’avenir, les personnes engagées dans des actions judiciaires similaires préviennent l’AD3L en amont, pour évaluer plus tôt les besoins d’accompagnement.
Ce dossier illustre la persistance des attaques idéologiques contre la laïcité, et l’importance de soutenir les lanceurs d’alerte face aux tentatives de disqualification publique.